ARRACHE-PIED (D'), loc. adv.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1515 loc. adv. « tout de suite » (
Colin Bucher,
Poésies, 205, Denais d'apr. Delboulle ds
R. Hist. litt. Fr., t. 2, p. 261 :
D'arrache-pied quand le faucon a pris, Il luy convient vervelles de hault pris); qualifié de ,,bas`` (
Ac. 1694) ,,bas et familier`` (
Trév. 1704) ,,familier`` (
Ac. 1798-1932).
Composé de la prép.
de*, de la forme verbale
arrache (arracher*
) et de
pied* (compl. d'obj.); v. aussi
A. Darmesteter,
Traité de la formation des mots composés, 1894, p. 234. Le sens premier de cette loc. est peu clair, « sans discontinuer, sans bouger de place, comme si le pied de l'homme avait pris racine et qu'il faille l'arracher du sol » − ou bien « avec un effort soutenu comme celui d'un homme qui arrache un pied d'arbre ».